Champollion et le mystère des hiéroglyphes

Publié le 1 Septembre 2018

En 1799, dans le département du Lot, un jeune enfant âgé de neuf ans admire la conquête égyptienne du général Napoléon Bonaparte. Là-bas, les savants qui l'ont accompagné ont recopié les étranges dessins qu'ils ont trouvés. Ils ne le savent pas encore mais ils vont s'attaquer à un mystère vieux de 1500 ans.

 

 

1 - / A seulement 10 ans, il fait déjà des prodiges !

En ayant vécu dans la librairie de son père à Figeac, dans le Lot, Jean-François Champollion a très vite eut une passion pour la lecture....... des dictionnaires ! Jacques-Joseph Champollion, son frère, s’apprête à devenir bibliothécaire. Jean-François, à seulement dix ans, réussit à lire Virgile et Homère en grec !

Un an plus tard, il quitte sa ville natale pour rejoindre son frère à Grenoble. D'un côté, sa scolarité n'est pas bien brillante. De l'autre, il effectue des recherches sur les civilisations antiques de l'Orient, dans une complète solitude. Grâce à sa persévérance, il maîtrise l'hébreu, le chaldéen, le syriaque, l'éthiopien et l'arabe. C'est à ce moment qu'il va se rapprocher de l’Égypte ancienne. En effet, Champollion va souvent discuter avec le préfet de l'Isère. Ce dernier a fait parti, il y a plusieurs années, de l'expédition égyptienne du général Bonaparte, où il a ramené des collections d'objets magnifiques qui émerveillent le jeune Champollion. Pendant son voyage, le préfet a reçu le titre de secrétaire général de l'Institut. C'est à ce moment que Jean-François commence vraiment à s'attacher à l’Égypte ancienne.

A quinze ans, il écrit une lettre à ses parents : "Je veux faire de l'antique nation égyptienne une étude approfondie et continuelle". Deux ans plus tard, le voilà à l’École des Langues orientales ainsi qu'au Collège de France à Paris pour suivre des cours magistraux.

Le "futur grand antiquaire" commençait déjà à mettre ses connaissances à profil. Il déchiffra plusieurs manuscrits écrits en copte. Le copte est la langue des tout premiers chrétiens d’Égypte. Il a réussi a déchiffrer ces ouvrages en s'aidant d'un de ses amis, un vieux prêtre égyptien qui a accompagné Bonaparte lors de son voyage retour depuis l’Égypte. Champollion gravit les échelons puisqu'à l'âge de dix-neuf ans où il devient professeur d'histoire ancienne à la faculté des Lettres de Grenoble.

2 - / Percer le mystère des hiéroglyphes !
Hiéroglyphes

A vingt ans, il soutient, dans son mémoire, l'hypothèse selon laquelle les hiéroglyphes et le copte seraient liés. D'après lui, le copte serait l'équivalent des hiéroglyphes modernes. Champollion est bonapartiste, ce qui signifie qu'à la chute de l'Empire de Napoléon Bonaparte, il fut mis quelque temps en prison. Pour se faire discret, Jean-François retourne auprès de son père à Figeac. Cette période s'étend de Mars 1816 à Octobre 1817.

Sept ans plus tard, il publie un dictionnaire et une grammaire du langage copte mais son but final est de déchiffrer la fameuse "Pierre de Rosette" qui a mis en échec bien des savants.

Avant de se lancer dans cette folle aventure, il se penche d'abord sur un cartouche de Ramsès II. Grâce à cet écrit, il comprend rapidement que les hiéroglyphes peuvent représenter à la fois un son et un objet. L'excitation monte mais, étant très épuisé, Jean-François tombe dans un coma qui durera 5 longs jours. Cette découverte entraîne le génie dans de nouvelles recherches. Il est alors plus décidé que jamais à percer le mystère des hiéroglyphes.

Champollion commence à se faire une place parmi les grands. Il a organisé la collection du consul de France Drovetti. Cette dernière a été exposée à Turin et au musée du Louvre et vendue au roi de Sardaigne.

Le voyage en Égypte occupe de plus en plus Jean-François, car il est désormais conservateur du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre.

pierre de rosette
La fameuse Pierre de Rosette
3 - / Champollion, un savant accompli mais très fatigué

Enfin, après autant d'années passées à percer le mystère des signes égyptiens, Jean-François Champollion organise son premier (et dernier) voyage en Égypte, le pays qu'il admire tant. Il s’imprègne du mode de vie égyptien. Les coutumes qu'il commence à pratiquer sont sans doute  les éléments déclencheurs de sa fin rapide.

Pendant son très long périple, Champollion publia plusieurs livres :

- "Monuments de l’Égypte et de la Nubie : Notices descriptives", publié en 1844.

- "Lettres écrites d’Égypte et de Nubie", publié en 1833.

- "Une Grammaire égyptienne. Principes généraux de l'écriture sacrée égyptienne et de la langue parlée", publié en 1836, 2 ans après sa mort.

- "Un dictionnaire égyptien en écriture hiéroglyphe", publié en 1841, 9 ans après sa mort.

 

Pour découvrir la biographie de Jean-François Champollion  : Cliquez-ici !

 

Rédigé par Enzo

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